Textes divers et changeants

Baratabeure

 

NUIT D’IVRESSE

 

La vache pleure
Dans la baratte à beurre
Au bal des pompiers
Elle est allée danser
Son cavalier est un veau
Rien qui l’a cuité
Au cidre et au vich-qui
Aussi elle pleure
La vache
Dans la baratte à beurre
Histoires de dire...
Luc Legrand


Mers-les-Bains 2011
Pour Traverse
 
Il y a peu de temps encore, si l’on m’avait sommé de donner le contraire de «paysage urbain»? Eh bien, à n’en pas douter, en bon prof. qui se doit, bien entendu, de connaître l’histoire de l’art avec ses catégories autorisées et sa nomenclature idoine, j’aurais répondu, presque mécaniquement, « paysage bucolique » ou, que sais-je encore? « Paysage de nature » et, peut-être, «campagnard?». Et je crains bien que je n’aurai pas prononcé le terme « rural», trop administratif et qui sied mal, aurais-je cru, à la peinture.
Pourtant, «paysage rural» me vient aujourd’hui spontanément pour qualifier mon travail de 2010.
Il y a donc une ligne..., en quelque sorte, une ligne d’intérêt, que j’ai franchie sans bien me rendre compte, sans doute début janvier. Probablement avec une petite toile où est apparue un tracteur. C’est un peu anecdotique, direz-vous? En tous cas, ça pourrait l’être, je le reconnais; mais, vite, c’est devenu plus abstrait, et cependant la ligne est restée franchie. Chaque plan, chaque couleur, chaque accord parle maintenant de mon cadre de vie, et du travail de mes voisins sur notre environnement, travail en bien comme en mal d’ailleurs; ma peinture accompagne et interroge, mais elle ne se hâte pas de juger.
Vendeuil, le 1er février 2010, L.L.
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